Une femme imam en Belgique
par Notre Correspondant A Bruxelles: M'hammedi Bouzina Med
par Notre Correspondant A Bruxelles: M'hammedi Bouzina Med
Quand une mosquée nomme une femme «imam», que pensent les catholiques et judaïques qui n'ont encore ni curé, ni rabbin femme? Et surtout qu'en pensent les autres imams?
A l'heure où l'Islam, dans l'interprétation des Occidentaux est synonyme d'intégrisme, de terrorisme et de déni des libertés de conscience, la récente nomination par le Conseil d'administration d'une mosquée en Belgique d'une femme au statut d'imam va, certainement, soulever des tollés d'indignation chez les exégètes de... l'Islam et donner du grain à moudre aux défenseurs des droits de l'Homme.
A 35 ans, Houria Fattah, dont la maman est Belge est née et a vécu en Algérie, jusqu'à son mariage, elle aussi avec un Belge, est titulaire d'une licence en sciences sociales et théologie obtenue en 2007. Cette mère de 3 enfants de 10, 12 et 14 ans, déclare travailler depuis 1995 comme bénévole à la mosquée de Bressoux, dans la province de Liège. A la question de savoir son rôle exact, elle explique qu'elle exercera comme un imam, excepté la conduite de la prière pour les hommes, car cela l'Islam ne le permet pas. Elle ajoute que son action sera centrée sur l'éducation des femmes et de leur rôle capital dans la promotion d'une société juste et égalitaire.
«Dans l'islam, la femme est l'égale de l'homme», rappelle-t-elle. Seulement, lorsqu'on lui demande ce qu'elle pense du port du voile et des filles qui refusent de pratiquer la natation (obligatoire dans les écoles en Belgique), elle répond: «avant l'âge de la puberté les filles peuvent pratiquer la natation, mais une fois pubères, elles ne peuvent plus montrer aux hommes que leur visage et leurs mains. Quant au port du foulard, c'est une obligation en Islam mais non une contrainte. Dès la puberté, le foulard est obligatoire, comme la prière, le ramadhan...»
Voilà, il sera difficile à Mme Houria Fattah d'expliquer la différence entre contrainte et obligation en religion. De même, comment la femme peut-elle être l'égale de l'homme, si elle ne peut, au regard de l'Islam, se passer du voile et ne peut conduire la prière pour les hommes? Qui plus est, la jeune imam pense que l'on peut vivre en parfaite harmonie avec la démocratie belge et ses lois (s'intégrer), tout en observant les règles les plus strictes de l'Islam, alors même que la loi belge interdit le port du foulard sur les lieux de travail et oblige les filles à pratiquer la natation en milieu scolaire.
A la question de savoir comment elle a pu être désignée imam à la mosquée «Assahaba» de Verviers, elle déclare avoir appris par une amie que la mosquée cherchait à recruter une éducatrice, et qu'elle a postulé pour le poste et que le Conseil d'administration de la mosquée l'a acceptée. «Il ne reste que l'accord du ministère de la Justice», rappelle-t-elle.
Après cela, que vont penser et dire l'église catholique qui n'a pas de curé femme, et le judaïsme qui interdit le rabbinat au sexe féminin? Eux qui accusent l'Islam d'attribuer à la femme un statut d'infrahumain? Et puis et surtout que vont dire nos imams? Intéressant à suivre.
A l'heure où l'Islam, dans l'interprétation des Occidentaux est synonyme d'intégrisme, de terrorisme et de déni des libertés de conscience, la récente nomination par le Conseil d'administration d'une mosquée en Belgique d'une femme au statut d'imam va, certainement, soulever des tollés d'indignation chez les exégètes de... l'Islam et donner du grain à moudre aux défenseurs des droits de l'Homme.
A 35 ans, Houria Fattah, dont la maman est Belge est née et a vécu en Algérie, jusqu'à son mariage, elle aussi avec un Belge, est titulaire d'une licence en sciences sociales et théologie obtenue en 2007. Cette mère de 3 enfants de 10, 12 et 14 ans, déclare travailler depuis 1995 comme bénévole à la mosquée de Bressoux, dans la province de Liège. A la question de savoir son rôle exact, elle explique qu'elle exercera comme un imam, excepté la conduite de la prière pour les hommes, car cela l'Islam ne le permet pas. Elle ajoute que son action sera centrée sur l'éducation des femmes et de leur rôle capital dans la promotion d'une société juste et égalitaire.
«Dans l'islam, la femme est l'égale de l'homme», rappelle-t-elle. Seulement, lorsqu'on lui demande ce qu'elle pense du port du voile et des filles qui refusent de pratiquer la natation (obligatoire dans les écoles en Belgique), elle répond: «avant l'âge de la puberté les filles peuvent pratiquer la natation, mais une fois pubères, elles ne peuvent plus montrer aux hommes que leur visage et leurs mains. Quant au port du foulard, c'est une obligation en Islam mais non une contrainte. Dès la puberté, le foulard est obligatoire, comme la prière, le ramadhan...»
Voilà, il sera difficile à Mme Houria Fattah d'expliquer la différence entre contrainte et obligation en religion. De même, comment la femme peut-elle être l'égale de l'homme, si elle ne peut, au regard de l'Islam, se passer du voile et ne peut conduire la prière pour les hommes? Qui plus est, la jeune imam pense que l'on peut vivre en parfaite harmonie avec la démocratie belge et ses lois (s'intégrer), tout en observant les règles les plus strictes de l'Islam, alors même que la loi belge interdit le port du foulard sur les lieux de travail et oblige les filles à pratiquer la natation en milieu scolaire.
A la question de savoir comment elle a pu être désignée imam à la mosquée «Assahaba» de Verviers, elle déclare avoir appris par une amie que la mosquée cherchait à recruter une éducatrice, et qu'elle a postulé pour le poste et que le Conseil d'administration de la mosquée l'a acceptée. «Il ne reste que l'accord du ministère de la Justice», rappelle-t-elle.
Après cela, que vont penser et dire l'église catholique qui n'a pas de curé femme, et le judaïsme qui interdit le rabbinat au sexe féminin? Eux qui accusent l'Islam d'attribuer à la femme un statut d'infrahumain? Et puis et surtout que vont dire nos imams? Intéressant à suivre.