Obama, 47 ans, sera investi 44e président des Etats-Unis le 20 janvier 2009.
En remportant la Californie, le sénateur de l'Illinois s'est assuré de dépasser le seuil des 270 grands électeurs nécessaires pour obtenir la majorité au collège électoral qui élira le prochain président des Etats-Unis. Il a également remporté le vote populaire.
Des scènes de liesse ont salué l'annonce de la victoire d'Obama à travers le pays, notamment dans son fief de Chicago, où des dizaines de milliers de personnes ont repris en coeur le slogan du candidat métis: "Yes, we can".
McCain, 72 ans, a perdu tout espoir de remporter l'élection en s'inclinant dans des Etats clés comme l'Ohio, qui avait permis à George Bush de l'emporter en 2004 face à John Kerry, et la Virginie, un Etat qui n'avait plus voté en faveur d'un démocrate
depuis Lyndon Johnson en 1964.
A Phoenix, McCain a annoncé à ses partisans rassemblés qu'il avait appelé Obama pour le féliciter, et a salué la campagne historique de son adversaire.
"Nous sommes achevé un long voyage. J'appelle tous les Américains qui m'ont soutenu à se joindre à moi pour féliciter le futur président (Barack Obama) mais aussi pour l'assurer de notre bonne volonté", a déclaré McCain.
L'élection d'Obama s'accompagne d'une victoire écrasante des démocrates au Congrès, où le parti de l'âne renforce sa majorité aussi bien au Sénat qu'à la Chambre des représentants.
L'arrivée à la Maison blanche de Barack Obama, né d'un père kényan noir et d'une
mère blanche du Kansas, est un moment de l'histoire des Etats-Unis, 45 ans après l'apogée du mouvement pour les droits civiques menés par Martin Luther King.
L'annonce de la victoire d'Obama a été saluée dans tout le pays, de Times Square à New York à l'église baptiste d'Ebenezer, à Atlanta, où officiait King.
"C'est une grande soirée. C'est une soirée incroyable", s'est enthousiasmé le représentant de Géorgie John Lewis, qui fut violemment battu par la police dans les
années 1960 lors d'une marche en faveur des droits civiques à Selma, dans L'Alabama.
Des dizaines de milliers de militants démocrates ont convergé vers le parc Grant, à Chicago, où Obama devait s'adresser à la foule.
Le révérend Jesse Jackson, figure majeure du mouvement des droits civiques, s'était joint à la foule. Des larmes coulaient sur ses joues.
La succession de George Bush s'annonce néanmoins difficile pour Obama, appelé à
relancer l'économie du pays, gérer les guerres d'Irak et d'Afghanistan, composer
avec un déficit public proche de 500 milliards de dollars et restaurer l'image du pays à l'étranger.