Actualités : L’ENFER DU NEUVIÈME JOUR Chaleur torride, feux de forêt, pannes électriques...
Les populations des localités de la wilaya de Boumerdès ont vécu le neuvième jour du ramadan dans des conditions exécrables. Et pour cause, elles ont subi, durant la journée du mardi, une chaleur torride causée par le sirocco, rendant l’air irrespirable. Le thermomètre atteignait dans certaines localités les 44 degrés. Cette subite vague de chaleur a malheureusement été la cause de nombreux feux de forêt. Toutes les communes ont été atteintes. Selon le capitaine Moukanine, la Protection civile est intervenue plus de 31 fois durant cette pénible journée. Dans certaines régions, les sapeurs-pompiers sont intervenus pour éviter des drames et des pertes humaines. Dans la commune de Tidjelabine, l’incendie qui a pris dans le foin et le bois mort a failli tourner au drame. Le feu a détruit la maison de la famille D. Madjid et endommagé, selon le P/APC, Boussaïdi Djillali, 7 autres habitations alors qu’un apiculteur a perdu une centaine de ruches. Dans la commune de Zemmouri, les sapeurs-pompiers et les agents des forêts ont veillé, au village Skirat, tard dans la nuit pour éviter le pire aux habitants. Les nombreux incendies de ce mardi ont causé une perte immense dans le domaine écologique. Par ailleurs, jusque dans l’après-midi d’hier, de nombreux fellahs continuent à signaler des pertes de cheptel, d’arbres fruitiers, d’abris, de centaines de ruches… Durant toute la journée, une épaisse fumée recouvrait le ciel, notamment dans les communes de Thenia, Boumerdès, Tidjelabine, Boudouaou et Zemmouri. A noter que les grandes forêts, particulièrement celles situées au piémont de Thenia et Zemmouri, ont connu des incendies répétitifs. Alors qu’il y avait une chaleur étouffante, les climatiseurs et autres réfrigérateurs n’étaient pas fonctionnels, notamment à Thenia, car l’alimentation en énergie électrique a été interrompue durant la journée et une partie de la nuit. Alors que la panne a eu lieu à 7h30 du matin, la Sonelgaz n’a envoyé une équipe de dépanneurs qu’en fin d’après-midi. Après trois vaines tentatives, les agents de l’entreprise de fourniture d’énergie ont quitté les lieux. Finalement, le courant n’a été rétabli que vers 23 h après une protestation citoyenne. Une entreprise privée est intervenue, nous signale-t- on, pour changer un transformateur. Après le calvaire dû à la coupure électrique, les feux de forêt et les affres de la soif en raison du jeûne, les ménagères se sont réveillées le lendemain (mercredi) pour constater un autre désagrément : une coupure d’eau. Décidément, dans notre pays, passer une journée paisible n’est pour une certaine catégorie de citoyens qu’un rêve voire une idée subversive ! Abachi L.
|