AFP - Jeudi 3 juillet, 01h42
NEW YORK (AFP) - Le prix du pétrole a manqué de peu de toucher le seuil historique des 145 dollars mercredi à Londres, suite à la chute imprévue des stocks de brut aux Etats-Unis et à la perte de valeur continue du dollar, qui rend moins chères les matières premières.
Vers 20H25 GMT, le baril de pétrole Brent de la mer du Nord est monté à 144,95 dollars, un niveau inédit, lors des échanges électroniques d'après séance. Il avait terminé la séance un peu plus tôt à un plus haut, à 144,26 dollars, en hausse de 3,59 dollars par rapport à son cours de la veille.
A New York, le baril de "light sweet crude", moins lourd et moins soufré et donc normalement plus cher, s'est hissé à 144,32 dollars pour livraison en août. Il a lui aussi fini la séance à un plus haut historique: 143,57 dollars, soit une progression de 2,60 dollars par rapport à mardi.
Des deux côtés de l'Atlantique, le cours du baril d'or noir a ainsi effacé ses anciennes marques de référence (143,91 dollars à Londres et 143,67 dollars à New York), qui remontaient à lundi.
Le prix du pétrole a plus que doublé en un an. Il s'est renchéri d'environ 44% depuis le début de l'année.
L'embrasement de mercredi a été nourri par une diminution des stocks de brut américains, qui ont baissé plus fortement que prévu.
Les réserves de brut des Etats-Unis ont reculé de 2,0 millions de barils, à 299,8 millions de barils, la semaine dernière et sont désormais de 15,3% inférieures à leur niveau il y a un an plus tôt, a annoncé le département américain à l'Energie (DoE).
"Les stocks de brut restent à un niveau très bas aux Etats-Unis. Ce qui constitue une nouvelle opportunité pour une flambée des prix", a expliqué Thierry Lefrançois, économiste chez Natixis.
Ce déclin des disponibilités américaines intervient dans un contexte de craintes sur les approvisionnements, notamment dans le Golfe.
L'Iran, 4e exportateur mondial de pétrole, a plaidé mercredi pour un compromis négocié sur son dossier nucléaire tout en brandissant la menace d'une réponse sévère et d'une flambée du pétrole s'il était attaqué.
Teheran envisagerait de mettre en place des contrôles sur les livraisons passant par le détroit d'Ormuz, où transitent 40% des exportations mondiales de brut, s'inquiètent les intervenants.
Toujours au sujet de l'offre, l'Agence internationale de l'Energie (AIE), qui défend les intérêts des pays industrialisés, avait annoncé la veille que celle-ci augmentera plus lentement que prévu jusqu'en 2013, ce qui laissera peu de capacités en réserve sur le marché malgré un léger ralentissement de la hausse de la demande.
La monnaie américaine est par ailleurs tombée à près de 1,59 dollar pour un euro mercredi. Ce qui incite les investisseurs hors zone dollar, cherchant à se protéger de l'inflation, à acheter les matières premières.
Le dollar pâtit des anticipations de hausse des taux d'intérêt européens, qui devrait intervenir jeudi, indiquent les analystes. Ce scénario rendrait en effet les placements en euros plus attractifs.
YAHOONEWSGLOBALS.messengerData
NEW YORK (AFP) - Le prix du pétrole a manqué de peu de toucher le seuil historique des 145 dollars mercredi à Londres, suite à la chute imprévue des stocks de brut aux Etats-Unis et à la perte de valeur continue du dollar, qui rend moins chères les matières premières.
Vers 20H25 GMT, le baril de pétrole Brent de la mer du Nord est monté à 144,95 dollars, un niveau inédit, lors des échanges électroniques d'après séance. Il avait terminé la séance un peu plus tôt à un plus haut, à 144,26 dollars, en hausse de 3,59 dollars par rapport à son cours de la veille.
A New York, le baril de "light sweet crude", moins lourd et moins soufré et donc normalement plus cher, s'est hissé à 144,32 dollars pour livraison en août. Il a lui aussi fini la séance à un plus haut historique: 143,57 dollars, soit une progression de 2,60 dollars par rapport à mardi.
Des deux côtés de l'Atlantique, le cours du baril d'or noir a ainsi effacé ses anciennes marques de référence (143,91 dollars à Londres et 143,67 dollars à New York), qui remontaient à lundi.
Le prix du pétrole a plus que doublé en un an. Il s'est renchéri d'environ 44% depuis le début de l'année.
L'embrasement de mercredi a été nourri par une diminution des stocks de brut américains, qui ont baissé plus fortement que prévu.
Les réserves de brut des Etats-Unis ont reculé de 2,0 millions de barils, à 299,8 millions de barils, la semaine dernière et sont désormais de 15,3% inférieures à leur niveau il y a un an plus tôt, a annoncé le département américain à l'Energie (DoE).
"Les stocks de brut restent à un niveau très bas aux Etats-Unis. Ce qui constitue une nouvelle opportunité pour une flambée des prix", a expliqué Thierry Lefrançois, économiste chez Natixis.
Ce déclin des disponibilités américaines intervient dans un contexte de craintes sur les approvisionnements, notamment dans le Golfe.
L'Iran, 4e exportateur mondial de pétrole, a plaidé mercredi pour un compromis négocié sur son dossier nucléaire tout en brandissant la menace d'une réponse sévère et d'une flambée du pétrole s'il était attaqué.
Teheran envisagerait de mettre en place des contrôles sur les livraisons passant par le détroit d'Ormuz, où transitent 40% des exportations mondiales de brut, s'inquiètent les intervenants.
Toujours au sujet de l'offre, l'Agence internationale de l'Energie (AIE), qui défend les intérêts des pays industrialisés, avait annoncé la veille que celle-ci augmentera plus lentement que prévu jusqu'en 2013, ce qui laissera peu de capacités en réserve sur le marché malgré un léger ralentissement de la hausse de la demande.
La monnaie américaine est par ailleurs tombée à près de 1,59 dollar pour un euro mercredi. Ce qui incite les investisseurs hors zone dollar, cherchant à se protéger de l'inflation, à acheter les matières premières.
Le dollar pâtit des anticipations de hausse des taux d'intérêt européens, qui devrait intervenir jeudi, indiquent les analystes. Ce scénario rendrait en effet les placements en euros plus attractifs.
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